Conditions extrêmes
La MITI a pour objectif de promouvoir, animer et coordonner l'interdisciplinarité au CNRS, et en particulier l’interaction entre ses dix instituts. Dans ce cadre, elle lance en 2024 l’appel à projets « Conditions extrêmes ».
Le terme "condition(s) extrême(s)" regroupe une variété de situations caractérisées par des propriétés atteignant des valeurs minimales ou maximales dans une échelle de classification (très haute ou très basse température, par exemple), ou très distantes d’une situation de référence (crises sociales ou catastrophes naturelles, par exemple). Elles peuvent être délimitées et localisées, ou au contraire traverser les échelles de temps et d’espace. Les questionnements scientifiques associés à ces situations sont multiples et couvrent de nombreux champs scientifiques. Pour exemple de questionnements autour de(s) condition(s) extrême(s), citons entre autres :
- leur origine et leurs déterminants ;
- les phénomènes singuliers qui s’y produisent ;
- l’observation, la modélisation, la mesure ou la simulation des événements, rares ou au contraire innombrables, qui en découlent ;
- leur prédiction ;
- les mécanismes de génération et de contrôle des extrêmes ;
- leurs conséquences sur les organismes et les sociétés.
L’appel a pour objectif de promouvoir des approches et questionnements interdisciplinaires pour mieux appréhender ces conditions extrêmes et les problématiques associées, au sein de systèmes variés. Sans aucune exhaustivité, l’appel pourra concerner :
- des systèmes naturels ou artificiels en conditions physiques (pression, température, rayonnement, vide), chimiques (pH, salinité, pollutions organo-minérales extrêmes) ou météorologiques extrêmes ;
- les milieux hostiles (froids extrêmes, hautes températures, déserts, rayonnements intenses ou ultra-faibles) et leurs écosystèmes ;
- les propriétés physiques (particules élémentaires), chimiques (molécules et macromolécules, réseaux réactionnels), biologiques (organismes vivants), écologiques (écosystèmes), socio-économiques, ou des artéfacts construits par l’homme en conditions extrêmes et les mécanismes de régulation, de résilience et d’adaptation des organismes extrêmophiles ;
- les situations socio-économiques extrêmes.
Il est attendu que les porteurs décrivent explicitement quelles sont les conditions extrêmes envisagées dans leur projet, et en quoi leur caractère extrême requiert une approche spécifique et interdisciplinaire.
Pour écrire à la Mission pour les Initiatives Transverses et Interdisciplinaires : miti.contact@cnrs.fr