Arezki Boudaoud

Lauréat d'une ERC Starting Grant 2012

Reproduction et développement des plantes (RDP) - CNRS/INRA/ENS Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1

Après une formation initiale en physique, un doctorat réalisé au Laboratoire de physique statistique (LPS) de l'Ecole normale supérieure (ENS) de Paris et soutenu à l'Université Pierre et Marie Curie, puis un post-doctorat au département de mathématiques de l’Institut de technologie du Massachussetts (MIT) aux Etats-Unis, Arezki Boudaoud revient au LPS pour y travailler en tant que chargé de recherche. Ses travaux portent sur les films minces, liquides et solides. En parallèle, il commence à s’intéresser à la morphogenèse au sein du vivant et élucide certains aspects du rôle des forces mécaniques dans la croissance de la levure et du développement des plantes. Il bascule complètement vers les sciences biologiques en 2009, lorsqu’il rejoint le Département de biologie de l’ENS de Lyon. Depuis, il anime l’équipe interdisciplinaire « Biophysique et développement », conjointement au laboratoire RDP et au Laboratoire Joliot-Curie (LJC). Cette équipe cherche à décrypter les mécanismes de la morphogenèse chez les plantes, en combinant les outils de la biologie et de la physique.

Bases biophysiques de la morphogenèse chez les plantes (PhyMorph)

La morphogenèse est le processus remarquable par lequel un organisme vivant acquiert sa forme et passe d’un œuf à un animal ou d’une graine à une plante entière. Alors que la biologie moléculaire et la génétique ont permis de grandes avancées dans la compréhension de la base cellulaire du développement, la genèse des formes reste un mystère. La forme est déterminée par les éléments structuraux qui servent à la construction de l’organisme, comme le cytosquelette et la matrice extracellulaire à l'échelle de la cellule, le squelette à l'échelle de l'organisme… L’étude de la morphogenèse doit donc également identifier comment les cellules contrôlent les propriétés mécaniques de ces éléments et comment cela conduit à des changements de forme bien définis. Le projet « PhyMorph » vise plus précisément à répondre aux questions suivantes : l’état de différenciation cellulaire correspond-t-il à une identité mécanique ? Les propriétés mécaniques des cellules prédisent-elles les changements de forme ? Comment la variabilité du comportement cellulaire laisse-t-elle place à des formes reproductibles d'un individu à un autre ? Les chercheurs combinent mesures physiques, biologie moléculaire, imagerie des tissus et modèles mathématiques de la mécanique tissulaire, pour élucider les mécanismes de la morphogenèse à l’apex de la tige de la plante modèle Arabidopsis thaliana.