Pascal Genschik

Lauréat d'une ERC Advanced Grant 2013

Biochimie et physiologie moléculaire des plantes (BPMP) - CNRS/Inra/Montpellier SupAgro/Université Montpellier 2

Après la soutenance de sa thèse sur la totipotence végétale en 1994 à l’Institut de biologie moléculaire des plantes (IBMP), Pascal Genschik se consacre à l’étude d’enzymes impliquées dans le métabolisme des ARNs chez l’Homme. Il obtient un financement EMBO puis une bourse européenne pour conduire ses recherches dans le laboratoire de Witold Filipowicz à l’Institut Friedrich Miescher en Suisse, un laboratoire d’excellence dans le domaine des ARNs. En 1997, il rentre en France et obtient un financement dans le cadre d’une Action concertée incitative (ACI) « Jeune chercheur » pour créer sa propre équipe à l’IBMP de Strasbourg. Il oriente ses travaux vers l’analyse d’une modification post-traductionnelle majeure, l’ubiquitylation, qui permet la dégradation sélective des protéines. Comme organisme modèle, il opte pour la plante Arabidopsis thaliana, dont le génome a déjà été séquencé, avec une mise à disposition de nombreux outils génétiques. L’équipe de Pascal Genschik explore ainsi le rôle de l’ubiquitylation dans le contrôle du cycle cellulaire, la signalisation des hormones de stress, mais aussi la stabilité du génome et l’extinction des gènes après leur transcription (PTGS, post transcriptional gene silencing). Pascal Genschik est directeur adjoint de l’IBMP de 2001 à 2004 puis directeur scientifique de 2005 à 2012. Ses travaux sont récompensés par le Prix Gautheret de l’Académie des sciences en 2011 et il nommé membre de l’EMBO en 2012. En 2013, il déménage son équipe au laboratoire BPMP dirigé par Alain Gojon à Montpellier.

Connexion entre machineries de dégradation des protéines et des ARNs (PHAGORISC)

L’autophagie permet à la cellule de dégrader massivement des macromolécules et organites présents dans son propre cytoplasme. Cette voie de dégradation a longtemps été considérée comme peu spécifique mais nécessaire à la dégradation de protéines mutées ou toxiques afin d’éviter leur agrégation dans le cytoplasme. Des résultats plus récents ont toutefois indiqué que l’autophagie permet également de dégrader des protéines de manière sélective et pourrait ainsi jouer de nouveaux rôles dans le maintien de l’homéostasie de différentes voies cellulaires. Le projet « PHAGORISC » porté par Pascal Genschik vise à décrypter les mécanismes de l’autophagie sélective en utilisant la plante modèle Arabidopsis thaliana. Les chercheurs s’intéressent tout particulièrement au rôle de l’autophagie dans la voie PTGS nécessaire à la protection du génome contre les éléments transposables mobiles et les virus à ARN.